C’est l’effervescence à Versailles. Apolline, jeune assistante modiste qui œuvre auprès de Marie Antoinette, vient d’être retrouvée la gorge tranchée dans un des bassins du château. Or, la fausse ingénue était porteuse d’une importante lettre que lui avait confiée la reine elle-même. Bien évidemment, on ne remet pas la main sur cet écrit, dont l’existence est cachée au plus grand nombre.
Parallèlement, Cagliostro se forge une solide réputation de mage. Il donne des spectacles auxquels se presse toute une Noblesse en mal de distraction et de mystère…

Ce premier tome reflète ce que sera la série : des one-shot avec une enquête terminée par album. Et le côté polar au milieu des complots versaillais fonctionne parfaitement.
En revanche, on comprend peu l’envergure du Comte de Cagliostro, personnage qui a fasciné l’Histoire. La toute fin de tome commence à nous faire entrevoir cette personnalité complexe. Sinon le propos reste focalisé plus sur l’enquête que sur le personnage qui donne son titre à la série. Espérons que les auteurs lui réservent une place de choix dans les tomes à venir car pour l’instant il me fait plutôt l’effet d’un petit magicien de pacotille ! Mais il est vrai que les dernières cases laissent augurer une montée dans l’ésotérisme pour la suite…

Quant au dessin, il est des plus classique. Impeccable, maîtrisé, droit et lisse. Mais il manque peut être un peu de flamboyance, éventuellement des couleurs plus sombres ou soulignant l’ambivalence de Cagliostro par un jeu d’opposition de tonalités ?

Ainsi Cagliostro commence plaisamment avec une enquête qui tient la route et une représentation graphique adaptée. Mais les personnages manquent de substance et la narration de mystère voire de souffre.

Tiphaine