Kanopé est une sorte de sauvageonne qui vit seule dans sa caravane perchée dans les sommets verdoyants d’une forêt amazonienne alternative à la nôtre. Ce poumon vert est en effet le seul écosystème viable qui subsiste sur une planète Terre surexploitée et quasiment détruite par les 10 milliards d’individus qui la peuplent en cet an 2137.
Toutefois, ce luxuriant univers a subi quelques modifications, surtout après l’explosion nucléaire qui a fait muter ses habitants, faune et flore comprises. Kanopé vit en harmonie avec cette Nature là et l’arrivée inopinée d’un individu qui vient depuis « l’autre côté » va l’intriguer et bousculer son train train quotidien sans pour autant ébranler ses belles valeurs.

Autant le dire tout de suite, je suis séduite par ce one shot.
Sans doute parce que son héroïne innocente et fraiche m’a beaucoup touchée.
Je ne saurais m’expliquer plus car au départ ni ne le dessin ni le résumé ne m’attiraient. Il a pourtant fallu à peine une dizaine de cases pour que je me sente happée par cet album, que je m’y fonde et que j’y éprouve un grand plaisir de lecture !

En réalité, l’enchaînement des cases est simplement parfait pour une lecture confortable. Toutes ces teintes de vert apportent un incroyable bien être comme si cette énième fable écologique et post apocalyptique nous fournissait à moindre frais une séance de chromatothérapie !
Bien évidemment, le sujet n’est pas d’une originalité folle. Mais son traitement autour de cette jeune femme à l’esprit clair et au jugement serein évite de tenter de donner des leçons moralisatrices au lecteur. Et le propos atteint selon moi bien mieux sa cible ainsi.

N’y allons pas par quatre chemins : Kanopé est un des meilleurs albums du premier semestre 2014. Il serait plus que dommage de passer à côté. N’hésitez pas à profiter de ce voyage poétique et écologique aussi rapidement que possible !