Tout s’accélère pour Ian Mallory, pris en étau entre le crime de sa belle fille qu’il veut masquer et la mission d’infiltration qu’il doit mener à bien pour les services secrets du gouvernement.
On apprend les circonstances dans lesquels l’adolescente a tué un camarade et surtout à quel point elle est mouillée dans une affaire menée par les cartels mexicains. Heureusement, Ian peut compter sur ce qui est désormais autant une malédiction qu’une bénédiction : sa capacité à vivre ses émotions en différé.

C’est dans cet album qu’on prend le plus conscience de l’étrangeté de la pathologie de Ian. Il gère certes des situations totalement improbables avec zéro stress. Mais il se trouve rattrapé par ses émotions à n’importe quel moment. On découvre vraiment les facettes de ce pouvoir envahissant et incontrôlable.
Dans ce troisième album, Ian parvient à boucler les enquêtes en cours. Mais lui comme nous n’avons pas toutes les explications sur le meurtre de sa femme Servane et l’accident qui a lésé le cerveau de Ian.

Chaque album de la première trilogie Synchrone a montré une qualité de découpage et un scénario choc. L’idée de cette pathologie s’avère franchement géniale : provoquant des ruptures inédites dans la narration du fait des réactions complètement incohérentes (à certains moment inexistantes) du personnage principal.

L’épreuve de sang est une conclusion de cycle.
Cependant, un héros si intéressant ne peut pas disparaître du monde de la bd ainsi. Il y a vraiment matière à développer plus avant une série thriller qui devienne une référence du 9ème art.