Robin des Bois Année de sortie : 2014

Auteur : BOISSERIE Pierre/HELORET
Editeur : Glénat



Collection : Grafica
Album cartonné/152 pages couleurs
Date de parution : 26/11/2014
ISBN : 9782356482396

On connaît tous l’histoire de ce gentleman cambrioleur des forêts qui narguait un shérif miteux à la solde d’un souverain usurpateur encore plus miteux.
Cette fois, la légende se forge très tôt. A la naissance même de nos héros hors-la-loi : Petit-Jean, Will Scarlett et bien évidemment Robin Loxley. On suit leur enfance de bâtards et ce qui les amènent à se réfugier à Sherwood et à s’associer. On voit aussi leur caractère se forger peu à peu au gré des événements et des rencontres. Les interactions de jeunesse entre Marianne et Robin, l’entraînement des uns et des autres, le caractère vicié du Prince Jean dès l’adolescence… c’est tout cela et bien plus sur lequel on s’attarde dans ce one-shot très complet.

Cet épais album reprend en réalité les tomes 1 et 2 de Robin (précédemment édités chez 12bis qui a malheureusement fait faillite) et y ajoute le tome 3 conclusif.
Au global, le récit se tient bien et raconte un peu différemment la légende. Cela donne un autre rythme, explique certaines réactions des personnages tout en conservant les moments clefs de l'histoire.
Il est plutôt agréable de retrouver nos bons vieux camarades de Sherwood (que l’on a l’impression de connaître depuis toujours) et à ce titre la lecture de cet album est bien plaisante.

En revanche, le dessin de Héloret me laisse très perplexe. Déjà, Robin n’est pas en vert (mais passons, car il s’agit plus d’une lubie personnelle que d’un bien fondé, cf Kevin Costner par exemple) mais surtout Will manque de clinquant au niveau de son costume écarlate.
Ensuite, les personnages possèdent vraiment peu de charisme. La féminité faisant carrément défaut aux filles/femmes.
Là où les illustrations se rattrapent, c’est sur le mouvement. Le trait est sur ce point intéressant avec des déplacements précis et efficaces.
Reste que pour moi le dessin ne colle pas vraiment à la narration, ce qui est regrettable.
Sans doute est-il un peu trop moderne et différent pour une telle aventure, éternelle et ancrée visuellement dans les esprits ?


Tiphaine