Collection : 1800
Album cartonné/48 pages couleurs
Date de parution : 10/09/2014
ISBN : 9782302042100
Le puissant et intelligentissime ennemi de Sherlock Holmes a disparu avec le détective dans les Chutes de du Reichenbachen 1891. Mais ce que l’on sait moins, c’est que cet horrible criminel s’est sacrifié en 1892 pour empêcher les anciens dieux d’envahir la Terre. (Voir « Sherlock Holmes et le Necronomicon » toujours chez Soleil).
C’est pourtant à peine surprise que l’intrigante et séduisante Méredith retrouve James Moriarty confortablement installé dans son salon. Elle accepte alors de bonne grâce de lui fournir les moyens humains et matériels nécessaires pour lui permettre de mener à bien sa nouvelle mission : retrouver les quelques exemplaires du Nécronomicon encore existants dans le monde et empêcher les adeptes peu délicats de s’en servir à mauvais escient.
La collection 1800 s’enrichie d’une nouvelle aventure dans l’univers victorien autour des personnages de Conan Doyle. Cet opus fait directement suite aux deux diptyques « Sherlock Holmes et les vampires de Londres » et surtout « Sherlock Holmes et le Necronomicon ». Ainsi Cordurié se plaint à mixer les influences en donnant un rythme endiablé à ces « nouvelles aventures de Sherlock Holmes » ou plus précisément ici de Moriarty. Peu de temps mort dans la quête et un récit qui s’apparente plus aux cauchemars de Lovecraft qu’aux enquêtes farfelues et minutieuses du détective violoniste.
Cependant, les embûches ne se montrent guère. Rien en effet ne semble pouvoir contrer Moriarty. Toute sa mission se révèle carrément facile !
Il est donc difficile d’éprouver du frisson à la lecture de cet album. Le tout est bien orchestré mais manque de lyrisme et même de substance pour certains personnages secondaires.
Le dessin de Fattori me plait beaucoup dans les scènes sur Terre, notamment au niveau des détails apportés tant sur les décors que les costumes ou accessoires. En revanche, j’ai beaucoup plus de mal avec la représentation chaotique du monde des Grands Anciens. Il faut dire que je n’aime pas vraiment le choix des couleurs sur ces épisodes flash back, ce qui me donne quelques a priori négatifs.
Ce premier tome des Chroniques de Moriarty remplit son office et plaira à ceux qui veulent se replonger inlassablement dans les mondes fantastiques et victoriens. Mais il manque de panache et d’obstacles pour être complètement original et passionnant.
Tiphaine |