A la mort de sa mère, le jeune Ismaël ne dispose pas d’autre choix que de quitter son père violent. Il divague dans la campagne où il rencontre Antonin qui le prend sous son aile. Mais les années de répit ne durent qu’un temps. Quand le jeune garçon repart sur les routes, il arrive dans la demeure des ancêtre de Esther, de 17 ans son aînée. De façon inexplicable, un tableau les lie tous les deux…

Le récit de Les Pierres Rouges se centre donc sur l’évolution de deux personnages : un préado fuyard et une jeune femme perdue qui semble à la recherche de ses racines. A priori, leur destin est lié et le scénario laisse ainsi planer une once de fantastique à travers un tableau qui ne livre pas tous ses secrets.
Néanmoins, j’ai du mal à comprendre l’intérêt des deux premiers tiers de l’album consacrés majoritairement aux errances d’Ismaël. En quoi est-ce nécessaire narrativement d’insister sur cette période de vie du héros ? Je ne vois pas trop. Du coup, le lien intrigant entre les deux personnages passe au second plan (je l’ai plus perçu sur le quatrième de couverture que dans l’album).

Au dessin, le style de Makyo porte la narration de façon appropriée. L’atmosphère lourde et opaque est bien soulignée par les couleurs de Quaresma.

Reste un album peu convaincant pour moi, dont le cliffhanger vient bien trop tard dans le récit car il est censé servir de fil conducteur.
Débarrassée des introductions assez poussives sur les personnages, la suite devrait permettre à l’histoire de prendre plus de caractère. On l’espère en tout cas.