Dans « l’œil de Zaya », Nelson Lobster se rend sur l’île qui l’a vu naître. Il continue de chercher à percer le mystère de ses origines. Il désire également transformer ses suppositions en certitudes. Parallèlement, il est encore le merveilleux conteur que l’on connaît, capable à la fois de faire émerger la vérité et de servir de formidables mensonges à ses auditeurs. Grâce à ce tome, nous en savons plus sur la mère de Nelson. Nous faisons également la connaissance d’un puissant démon ailé. Nelson parviendra-t-il une fois encore à échapper à la Grande Blême qui le poursuit sans relâche et lance à ses trousses les plus terribles de ses acolytes ? Nelson va-t-il enfin finir d’écrire ses mémoires et quitter la vie sereinement ou persistera-t-il à faire traîner indéfiniment son histoire ? En ce qui concerne l’illustration, elle est toujours aussi agréable à regarder. La page d’explosion en pleine mer s’avère positivement magnifique. Avec une onomatopée fort à propos et bien mise en valeur. Il y a du génie dans cette planche qui mériterait certainement d’être publiée sous format affiche. Les représentations du démon et de ses familiers sont aussi particulièrement plaisantes. Nous avons là une série pleine de panache avec un personnage aussi bohème qu’attachant qui ne peut pas nous laisser indifférent. « L’œil de Zaya », tout en continuité avec le début des extraordinaires aventures de notre héros, tient parfaitement ses promesses.


Nelson est théoriquement arrivé au bout du chemin avec ce troisième tome de ses aventures. Cependant, beaucoup de questions restent sans réponse. Il serait fort possible de poursuivre la série dans quelque temps. Vu l’imagination foisonnante et le talent de narration de CORBEYRAN, cela ne devrait pas poser trop de soucis…