Par le fer. Par le feu. Le Royaume de Ferona tombera.
Voilà ce que nous annonce la saga dès son début.

Mais pour l’heure, le Château de Rosentall fête le énième anniversaire de son roi Belmonth. Comme chaque année, une troupe de forains viendra divertir les membres de la famille royale et leurs invités. Comme toujours, Madragon, le dragon de Ferona s’éveille bruyamment et vient rôder près du château, sans doute pour le protéger.
Mais cette année, Valka ne pourra assurer le spectacle. Sa grossesse arrive à son terme et le narrateur de notre histoire s’apprête à faire apparaître le bout de son nez.
Et puis le danger guette, tapis dans l’ombre. C’est en effet le moment qu’a choisi Made Trofen, prétendante au trône pour venir revendiquer son dû…

Initialement publié aux éditions du Lombard pour un tome 1 qui nous avait déjà séduits, Moi, Dragon nous revient en un seul (gros) volume aux éditions Glénat. Découpés en trois chapitres qui devaient probablement former une trilogie, l’ouvrage s’agrémente de dessins d’études et d’un poster dépliable. Tout ceci s’avère fort appréciable puisque Juan Gimenez est avant tout un illustrateur génial. On apprécie tous les moments où l’on peut retrouver ses formidables dessins.

Nous sommes ici plongés dans une saga de dark fantasy où dragon et princesses côtoient des conseillers magiciens et un mystérieux livre de fer. La saga ne nous surprend pas spécialement dans sa narration mais le récit est bien équilibré et plaisant à suivre. Les illustrations nous en mettent plein les yeux avec des combats épiques sur des pleines pages et les personnages si caractéristiques de Gimenez. Moi dragon en devient presque un livre d’art, tant les actions sortent des cases.