Couverture Cartonnée/56 pages couleurs
Date de parution : 13 mars 2015
ISBN : 9782803635542
Un jour un griffon s’éprit d’une femme. Mais pour la posséder il eut besoin d’un artifice qui transformerait n’importe quelle femme en celle qu’il aimait, la plus belle de toutes.
Ce joyau ensorcelé a désormais disparu mais reste l’objet de bien des convoitises. Pour diverses raisons cinq personnages vont s’associer pour retrouver le puissant artefact. On retrouve ainsi une Shéhérazade déchue, un Prince Ahmed rejeté par la fée Pari-Banou, le mystérieux magicien Jaisalmer qui cache un lourd secret, un Ali-Baba devenu à son tour voleur et un riche commanditaire.
La quête du joyau de la mère commence alors, semée d’embûches et des grains de sables du désert…
Ambiance feutrée, ombrée pour des déplacements souvent nocturnes où les personnages traversent des caravansérails, des dunes, souffrent d’une soif intense et se battent contre des êtres gonflés de magie assez agressive.
On sent le poids des légendes ancestrales à travers cet album. Mais le tout a bénéficié d’un certain dépoussiérage qui rend l’ouvrage plaisant et original.
Les personnages gardent leurs caractéristiques premières mais ont tous subi le passage du Temps. Non sans écueil. Ainsi, on voit les blessures ouvertes de ces personnages mythiques, qui deviennent du coup plus proches de nous.
Les dessins sont réalistes et très en accord avec les codes orientaux. En général les sujets se détachent sur les cases avec des fonds assez neutres ou uniformes. Pas de délires architecturaux donc mais des illustrations qui se centrent sur les personnages, leurs déplacements et leurs interactions (souvent des combats).
Ce début de triptyque de Les Mille et autres nuits nous plaît beaucoup. Nous sommes bien rentrés dans le récit et attachés aux personnages. Nous avons envie d’une suite même si l’album ne s’achève pas sur un cliff hanger prenant.
Que du bon donc pour cet album sans fanfare mais d’une efficacité redoutable et appréciée.
Tiphaine |