Collection Grafica
Album cartonné/48 pages couleurs
Date de parution : 11 mars 2015
ISBN : 9782344003244
Les jumeaux Etienne et François de Rochebrune exercent le métier de Saintier comme plusieurs générations de le famille avant eux. Si ils excellent dans leur travail, se faire embaucher n’est pas si aisé. D’abord parce que les jumeaux sont traditionnellement synonymes de malheur. Mais les cloches de Châtellerault sont dans un tel état de décrépitude que le paroissien ne peut qu’accepter l’offre très généreuse des deux frères pour réparer les 40 pièces concernées.
Alors que le labeur commence, le cadavre d’une adolescente est retrouvé dans la forêt. Aux dires de certains, la Bête du Gévaudan aurait réapparu et œuvrerait de nouveau, vingt ans après les premiers faits.
L’indépendante Rosaline, fille du châtelain, s’intéressent fortement à Etienne, le plus studieux des saintiers. Mais elle est loin de laisser indifférent le second jumeau, qui ronge son frein.
Etienne découvre alors d’étranges gravures sur les cloches semblant porter un secret sur la Vierge Marie. Il mène son enquête alors que Châtellerault fait face à l’horreur et à la peur suite à un nouveau meurtre dans la forêt.
Cette nouvelle saga de LF Bollée, inspiré de l’histoire de sa famille, nous amène d’abord à découvrir une corporation comme on avait pu le faire avec des séries du type Les Maîtres Brasseurs. Mais il ne s’agit pas uniquement d’un album historique, bien au contraire. En effet, le scénariste ajoute à son récit un élément horrifique/mystérieux de type thriller avec le retour présumé de la Bête du Gévaudan. Il se penche aussi sur les relations houleuses plutôt que fusionnelles entre des jumeaux. Ces 48 pages se révèlent donc riches en rebondissements et en ressorts narratifs variés.
Du côté du dessin, les vignettes représentants des très gros plans ou des détails sur le travail de saintier sont très représentative et justes. Les architectures extérieures sont également bien rendues. En revanche, les proportions générales des personnages et animaux laissent un peu à désirer. Les visages manquent de détails et de finesse dans les expressions.
Les maîtres saintiers débute sur des chapeaux de roue et nous donne déjà envie de connaître la suite avec un retournement de situation final relativement percutant.
Tiphaine |