Nous avions quitté nos deux héros alors que Werner allait révéler sa nature vampirique à son (seul) ami, le policier Barry. Malgré leur commande d’apéritif dans le hall du prestigieux Waldorf Astoria, la discussion est écourtée. Barry est en effet appelé à se rendre à un rendez vous imprévu chez un chef mafieux. Werner, plus suspicieux que jamais depuis qu’il a rassemblé quelques éléments de l’enquête, suit discrètement son ami sur les lieux de la rencontre. Assoiffé de sang, notre vampire ne contiendra pas longtemps ses pulsions si quelqu’un s’avise de toucher un cheveu de Barry…

Voici la fin du diptyque adapté du roman éponyme de David Khara. Et l’on peut dire que le récit fonctionne vraiment bien, alternant entre le polar et le fantastique.
Un polar efficace jouant sur les complots, les agents de l’Etat corrompus et les mafieux en colère. Un fantastique moderne faisant habilement le parallèle entre les blessures du vampire et celles de son unique ami humain.

Les illustrations réalistes de Peynet continuent de souligner le projet dans le meilleur des sens.
Les scènes d’orgie vampirique paraissent certes un peu trop propres mais le propos de l’ensemble n’est pas voué à tourner à l’horreur.
La narration se veut fluide, dynamique.
Ce tome deux constitue un tour de force au niveau du récit puisque Le Tendre arrive à nous résumer l’essentiel du tome 1, à raconter l’histoire de Werner mais aussi l’explication des crimes par l’intermédiaire de flashes back, et à poursuivre l’action dans le présent avec des scènes d’agression et des scènes sublimant l’amitié atypique des deux héros.

Un diptyque très plaisant à lire pour une variation tout en modernité du « Poor Lonesome Vampire ».