Les meurtres ont enfin cessé depuis que Harmond a éliminé la créature qui les perpétuait voilà trois jours. Mais certains faits lui laissent à penser que d’autres ennemis rôdent non loin et que les assassinats pourraient recommencer.
Parallèlement, une mystérieuse drogue bleue fait des ravages dans la ville et les collègues d’Harmond décident de mener l’enquête.
Malheureusement, les métamorphes ont pour beaucoup l’âme de prédateurs intransigeants, prêts à mettre à mal les humains classiques, leurs proies.
Quant à Erline, l’ancienne femme d’Harmond, elle continue de jouer double voire triple jeu. Leur fils a déjà totalement abandonné leur père au profit de l’actuel amant de sa mère, mais sa sœur croit encore en Harmond et attend son retour...

Finalement, H.Ell n’est pas le diptyque annoncé. Et ce n’est sans doute pas plus mal car il y a vraiment beaucoup de pistes à développer dans cette histoire. Les relations humaines très houleuses avec une ex femme très ambiguë et comploteuse, les liens entre le héros et la sorcière qu’il a sauvée jadis, les métamorphes et leurs velléités meurtrières, les enquêtes nocturnes notamment autour de la fameuse drogue bleue… cela fait beaucoup (trop) de choses pour deux seuls tomes même de 56 pages !

L’aventure médiévale fantastique bat son plein au cœur des nuits sans fin du royaume. On y traque les métamorphes dans les bas-fonds de la ville avec un acharnement méticuleux. Toujours sans date ni indication précise, le récit s’entrecoupe de flashes back et d’actions menées en parallèle par les différents protagonistes. On arrive quand même bien à suivre l’ensemble de cette histoire noire, très noire comme le soulignent toujours les ombres des dessins de Vrancken et les couleurs de Mikl.

Un deuxième tome équilibré qui poursuit bien cette saga et la lance sur une histoire au long cours émaillée de complots et de sadiques monstres polymorphes.