Poursuivie par Magnus et son armée, grièvement blessée, Kriss est sauvée par l’herboriste Osian et sa jeune apprentie Erwin. La têtue guerrière ne pense qu’à deux choses : retrouver son fils Aniel et surtout ne pas perdre de temps pour rallier le roi Jolan. La loi des sept jours joue en effet contre elle. Si elle ne revoit pas le roi dans laps de temps, elle perdra son statut de reine des royaumes du Nord.
Si Osian ne souhaite pas aider Kriss, au grand damne de Erwin, ils vont vite être embarqués sur le lac-océan afin d’échapper à la traque de Magnus. Après des heures d’errance et de froid, ils échouent sur une curieuse île peuplée d’enfants.

On retrouve enfin le personnage sans concession qu’est Kriss, son franc parler et son caractère de cochon. La série s’essoufflait clairement avec un tome 5 décevant. Mais avec une nouvelle équipe au scénario (Dorison/Mariolle) et Surzhenko, la valeur sûre des autres « Mondes de Thorgal » au dessin, on pouvait espérer cette redynamisation.
L’histoire n’avance pas énormément vers les retrouvailles avec la série mère. Mais Kriss s’affranchit de certaines entraves qui freinaient sa progression (voir dernière page). Cela relance sa quête et permettra au personnage de sortir des sables mouvants dans lesquels il s’engluait album après album…
Le personnage travaille l’introspection et prend enfin de l’expérience grâce à l’aide des autres. Voilà une petite révolution pour notre reine damnée.

Pour ce qui est du dessin, on retrouve avec plaisir le trait de Roman Surzhenko même si on appréciait aussi la modernité donnée aux « mondes de Thorgal » par G. De Vita.

Un très bon album qui redonne ses lettres de noblesse à cet arc ô combien important des Mondes de Thorgal.

Tiphaine