Album cartonné/ 64 pages couleurs
8 pages bonus « la véritable histoire du marsupilami »
Date de parution : 4 mars 2016
ISBN : 9782800163673
Après avoir été inséparables pendant des années, les chemins de Spirou, Fantasio et du Marsupilami ont pris des voies différentes. Certes, on profitait de l’apparition de cousins de Palombie à travers les aventures séparées des marsupilamis (Marsupilami 29, Quilzèmhoal, chronique ici). Mais les aficionados des aventures du célèbre groom en livrée rouge se languissaient des retrouvailles avec son original animal de –presque- compagnie (bien sûr sans oublier Spip l’écureuil qui lui est resté fidèle au poste).
Or donc, malgré des années de complicité et de nombreuses aventures communes, Spirou et Fantasio ne semblent avoir aucun souvenir du Marsupilami. Pire encore, ils se fâchent si on leur présentent des photos de l’animal.
Il faudra un certain temps à Spirou puis à son ami pour comprendre qu’ils ont été zorglondés. Autrement dit, leur mémoire a été modifiée par la machine de Zorglub dans le but de leur faire oublier le Marsupilami.
Le stratagème a marché fort longtemps. Et même si ils désirent ardemment retrouver leur ami à la longue queue, il n’est pas du tout certain qu’il soit dans le même état d’esprit…
Evidemment qu’on est très heureux de retrouver le fameux trio ! D’ailleurs pas mal de choses tant dans la narration que dans le dessin nous font bien apprécier cet album.
Hélas, on a l’impression que les auteurs ont trop souhaité rester dans le sentier battu par les précédents albums. On retrouve donc ici des cases quasi identiques, notamment dans les réactions du Marsupilami en Palombie. On éprouve même la mauvaise impression qu’on a cherché à remettre bout à bout des extraits des aventures précédentes pour constituer un véritable fan service. C’est franchement dommage car certaines situations sont modernes et adaptées à notre temps (Fantasio et internet). On connaît en outre le talent de conteur de Vehlmann et celui de dessinateur de Yoann (qui se loupe ici se quelques cases de façon assez grossière).
Notre plaisir est donc mitigé. La colère du marsupilami n’est pas un mauvais album, il se montre même agréable à plusieurs reprises. Mais on aurait aimé plus d’audace de la part des auteurs… et qu’ils ajoutent leur patte personnelle à l’immense édifice que représente le monde de Spirou.