Le Bourreau, 1- Justice divine ?Année de sortie : 2016

Auteur : GABELLA/CARETTE
Editeur : Delcourt



Collection : Terres de légendes
Album cartonné/56 pages couleurs
Date de parution : 11 mai 2016
ISBN : 978-2-7560-6536-6

Pour le monde, il ne possède ni visage ni identité. Mais le peuple le reconnaît comme le « bourreau de Paris. Pour cela, il utilise « le don » pour rendre la justice de Dieu, selon le bon vouloir de son employeur, le Parlement de Paris. Ce don particulier rend d’une part son porteur quasi immortel. D’autre part, il attire le criminel choisi jusqu’à un lieu précis où le bourreau l’exécutera sans sommation.
Jusqu’au jour où l’engrenage s’enraye. Jusqu’au jour où apparaît le saltimbanque, auréolé lui aussi du don semble-t-il.
Commence alors pour le bourreau une traque mais aussi une enquête sur qui sont réellement les victimes et leurs assassins. La justice apparaîtra-t-elle toujours aussi magnanime en fin de compte ?

Le scénariste de La Licorne, Mathieu Gabella, nous transporte une nouvelle fois dans un moyen âge décadent et ésotérique. On se trouve entre l’historique et le fantastique dans cette histoire où le mystérieux personnage principal tient du super héros, ou plutôt du super vilain si l’on en juge par ses actions.
Ce premier tome nous amène également à réfléchir sur l’équité et la justice. Au début, le bourreau tue sans se poser de questions, persuadé du bien fondé de ses actions, au nom de Dieu.
Mais au fil des événements, il commence à douter (et nous aussi).
Les victimes que son bras venge sont-elles innocentes ?
Les apparences pourraient-elles le tromper au point de lui faire assassiner les vrais innocents au nom de la justice d’un organisme possiblement corrompu ?
En outre, on assiste aussi à la transmission de la charge d’un bourreau à l’autre par le jeu de flashes back ingénieux. Cela nous permet de mieux appréhender ce personnage énigmatique à l’identité voilée.

Le dessin détaillé de Carette retranscrit parfaitement l’atmosphère de cette fin de moyen âge avec ses foules denses et ses architectures gothiques.

Un tout bon premier tome qui nous intrigue au plus haut point. C’est bon signe !

Tiphaine