Sauvé in extremis du massacre perpétré par son oncle dans le but de s’emparer du trône d’Iolcos, le bébé Jason est mené par sa nourrice au Centaure Chiron. Ce dernier deviendra son précepteur vingt ans durant, l’éduquant secrètement à devenir à un roi. Le jour de ses vingt ans, le jeune homme apprend la vérité et se rend au Palais de son oncle, non sans s’être attiré la sympathie de plusieurs déesses majeures sans le savoir. Une fois de plus piégé par le tyran Pélias, Jason s’engage à ramener le précieux trésor de Colchide. On dit pourtant la Toison d’Or introuvable et imprenable. Cela n’empêche pas notre jeune héros de réunir un solide équipage pour parcourir les mers à bord de l’Argos et s’emparer de l’artéfact magique.

Dans le premier tome de cette trilogie consacrée au périple des argonautes, on découvre à la fois l’enfance et la destinée de Jason mais aussi celle de la Toison d’Or. Le découpage est parfaitement bien réalisé allant d’une histoire à l’autre et jouant sur des flashes back bien dosés. L’effet narratif très astucieux utilisé à deux reprises consiste à faire se dérouler l’action pendant que le personnage explique son plan (complot de la reine contre Héllé et Phrixos, sauvetage de Jason).

Comme d’habitude, un dossier explicatif du mythe contenant des œuvres d’Arts associées suit l’album. Luc Ferry, donne un des éclairages possibles à l’expression « avoir des yeux de lynx » sans toutefois affirmer cette unique origine. Pour cet opus, je pense qu’on aurait pu avoir plus de références iconographiques et je reste un peu sur ma faim.

Tiphaine