Nous suivons l’ascension de Cléo vers la liberté. Ne plus dépendre financièrement de quelqu’un afin de vivre sa vie sans devoir assouvir les plaisirs des autres, tel est son but. Mais elle désire aussi plus que tout retrouver son véritable amour, Ange.
Ce dernier est désormais un chef de bande. Il n’a pas oublié sa belle mais se croit abandonné. Les retrouvailles seront comme toujours houleuses, l’environnement n’étant pas favorable à l’épanouissement de leur amour.

Avec ce second tome d’avantage consacré à la jeune femme, se termine le diptyque L’Apache et la cocotte. On retrouve l’équilibre du premier opus entre les trajectoires des deux héros avec des intermèdes de chapitres façon piano bar/cinéma muet. Le langage argotique fleuri de la Belle Epoque des bas fonds reste bien présent lui aussi.

Les dessins retranscrivent bien l’ambiance historique avec un soin particulier apporté aux toilettes. Les femmes ont toutefois un peu trop tendance à se ressembler au niveau du visage. Les couleurs et le choix du réalisme sont très appropriés.

On aime ces deux héros torturés mais qui se battent contre les éléments. On aime leur histoire d’amour impossible et ses conséquences inévitables.
Un beau diptyque sur les petites gens et leurs combines pour survivre entre arnaques et guerre des gangs.


Tiphaine