Dans ce deuxième tome de disparitions, le mystère s’épaissit et la situation des trois protagonistes principaux est bien loin de s’éclaircir. Si l’on soupçonne d’un peu plus loin le père d’Estelle SORMAND du meurtre, Claire EXTEBARRA se fait accuser de simuler sa paralysie et d’avoir tuer un témoin clef. Par ailleurs, beaucoup d’usurpations d’identités et de suicides suspects s’enchaînent dans cet album, dont l’action s’avère toujours aussi présente et l’intrigue ténue. Il semblerait bien qu’il y ait des fuites au sein même de la police et que certains personnages soi-disant au service de la loi protègent leurs arrières…De plus, d’anciennes pratiques cathares émergent du passé et pourraient bien avoir un lien assez serré avec l’affaire. Mais comment agir quand les témoins disparaissent les uns après les autres ?

Le scénario est toujours aussi intéressant dans ce deuxième volume et nous sommes baladés d’espoirs en fausses pistes. Tout se trouve brouillé dès qu’on croit avoir un début d’explication, ce qui nous aide à comprendre l’état d’esprit du pauvre commandant DESLAMBRES. Il faut vraiment insister sur un point crucial : la série de Glénat va droit au but et ne sombre pas dans le mélo ni ne s’attarde inutilement sur les relations émotionnelles de personnages secondaires inutiles comme peut le faire la série TV diffusée sur France 3. Non, la bande dessinée n’est pas ainsi. Au contraire, elle va droit au but et entraîne le lecteur dans un thriller intense, sans temps mort ni pause, enrobé de mystère et d’ésotérisme. Du point de vue de la narration, les albums sont donc bien plus palpitants et enlevés que la série.

Pour ce deuxième tome, c’est l’excellent dessinateur belge ERSEL qui assure l’illustration. Passé le cap des représentations un peu différentes des personnages, on apprécie son dessin précis et expressif.

Un second volume de nouveau très réussi qui appelle l’arrivée de ses suites vite, très vite.