Prince Of Persia est avant tout un célébrissime jeu vidéo d’heroïc fantasy créé il y a une vingtaine d’années. Il était donc audacieux d’en tirer une bande dessinée. En effet, c’est plus souvent le comic book qui est adapté en jeu et non l’inverse. Pari plus que réussi pour un comic book haut en couleurs qui nous conte une aventure ancestrale, pleine de rebondissements. Si je parle de comic book, c’est que la version publiée par Dargaud fait irrémédiablement penser aux productions américaines avec leur lot de personnages virevoltants. Et c’est tant mieux. Le premier tome de Prince of Persia s’avère un vrai plaisir pour les yeux avec un nombre de pages conséquent (104) et un format « comic » très agréable à tenir en main. Le graphisme s’éloigne de ce que l’on a pu voir dans les différentes versions du jeu animé et acquiert ainsi une véritable personnalité. Les mouvements sont très présents et l’on imagine aisément comment on pourrait faire sauter, danser, courir, etc. nos personnages. Côté scénario, on assiste à un parallèle entre deux époques. Celle où un prince fut victime de la tentative d’assassinat de son frère, qui souhaitait le pouvoir. Et celle, postérieure de quatre siècles, où une jeune princesse décide de fuguer du palais et rencontre un homme qui pourrait être la réincarnation du Prince de la première époque. L’alternance entre les deux histoires se fait à un rythme tout à fait maîtrisé, qui ne noie pas le lecteur. On s’attache vite aux protagonistes. L’aventure et l’exotisme sont au rendez-vous. Un très agréable moment de lecture que Dargaud a eu l’excellente idée de publier en même temps que le second volume.