Déjà le sixième et avant-dernier tome de la série Halloween Blues et l’on attend le dénouement avec impatience. « Sweet Loreena » est une nouvelle fois une belle réussite. Rien à ajouter sur le dessin, toujours aussi agréablement évocateur des Norman Rockwell et autres graphistes révolus des fifties US. Quand à l’enquête de ce tome, elle met en scène la jeune et pulpeuse héritière Loreena, qui se fait attaquer, selon ses dires, par les chevaliers en armures peuplant la bibliothèque de son oncle. Le problème étant que la jeune femme a beau subir des attaques répétées, il n’y a jamais aucune trace. Tout porte à croire qu’elle devient folle. Bien sûr, l’inspecteur Hill, toujours hanté par le fantôme de sa femme Dana, ne s’arrête pas aux détails les plus farfelus et poursuit son enquête. Parallèlement, il semblerait bien que quelqu’un s’intéresse de près à notre enquêteur et le suive dans ses moindres faits et gestes.

Nous retrouvons ici une enquête rondement menée et bouclée ; des scènes de ménage presque burlesques entre le spectre jaloux et son policier de mari avec des répliques délicieusement sarcastiques; ainsi que des détails soigneusement distillés piquant notre curiosité quant au meurtre de la starlette. Il nous faudra cependant attendre le dernier tome cette excellente série pour savoir si le coupable du meurtre de Dana sera enfin démasqué et si son fantôme retrouvera sa tranquillité. Un album dans la parfaite continuité d’une série à ne pas manquer.