AntigoneAnnée de sortie : 2017

Auteur : FERRY/BRUNEAU/BAIGUERA
Editeur : Glénat



Collection : La Sagesse des Mythes
Album cartonné/56 pages couleurs
Date de parution : 08/11/2017
ISBN : 9782344012598

Pas facile d’être issue d’une famille marquée par les malédictions. Mais Antigone est honnête, proche de sa généalogie et dévouée aux Dieux de l’Olympe. C’est elle qui vient annoncer le décès d’Œdipe, roi de Thèbes, à ses frères, sa sœur et son oncle, qui veille sur le trône, Créon. Mais Etéocle et Polynice revendiquent tous deux le statut de roi. Etéocle propose alors d’alterner tous les ans et de prendre le premier tour de règne, étant l’aîné. Mais lorsque vient le tour de Polynice, son frère refuse de lui rendre le trône, « pour le bien de la cité de Thèbes ». Polynice assiège alors la cité et les deux frères s’entretuent. Si Etéocle a droit à une sépulture de roi, Créon ordonne de laisser pourrir le corps de son frère, qui n’a pas agit pour l’intérêt de Thèbes. Quiconque s’opposera à cet ordre sera puni de mort. Mais Antigone se refuse à cet acte qui offenserait les dieux. Elle est bien décidée à offrir une sépulture à son frère, quitte pour cela à perdre aussi la vie.

L’histoire d’Antigone a été de nombreuse fois évoquée dans l’Art. A commencer par le texte de Sophocle qui lui est consacré. Antigone est la figure de l’innocence et de l’honnêteté. Elle représente le lien familial. Mais Créon est peut être plus intéressant encore. Aveuglé par l’obsession de diriger avec justice et de réparer les erreurs des autres et notamment de la famille de Laos et Œdipe, il en perd toute mesure. Et devient sourd à la logique des autres, ne privilégiant que la sienne et se transformant en despote aveuglé. Dans la mythologie, les hommes qui dérivent ainsi, s’en sortent rarement indemnes…
La tension de cet épisode est très bien évoqué dans cette album même si il ne peut servir que de résumer avant d’attaquer une œuvre plus sérieuse consacrée au même thème tant il y a de choses à dire.

Le dossier s’attache essentiellement à l’œuvre de Sophocle et à son analyse hégélienne. C’est un parti pris. Mais je regrette toutefois qu’on ne parle pas de l’immense version de Jean Anouilh.

Tiphaine