Il a réussi à apprendre aux autochtones à parler presque tout le temps en employant des voyelles. Il leur a aussi montré avec plus ou moins de succès des objets comme la roue ou le barbecue. Et il est parvenu à allumer le feu (qui n'a pas eu de prime abord l'accueil escompté). Malgré cela, Frnck reste considéré comme un poids mort par les membres de la tribu préhistorique qui l'a recueilli. Pour devenir « utile », il doit apprendre à chasser. Mais le jeune garçon ne parvient pas à tuer. Pire, il s'arrange toujours pour faire fuir le gibier. Au point qu'il souhaite devenir végétarien. Comble de malchance, en sauvant une des proies du clan – un bébé mammouth aux grands yeux charmeurs -, il récupère un animal de compagnie! Impossible de l'envoyer à la mort mais également impossible de s'en décoller, ce qui attise la convoitise de la tribu.

Troisième et avant-dernier album de Frnck, « Le sacrifice » évoque les thèmes de la domestication, du végétarisme et du soin par les plantes. Ces thèmes sont à la fois très modernes et tout à fait dans l'air du temps de cette préhistoire un peu déjantée et parallèle dans laquelle s'est trouvé projeté le héros.
L’aventure se poursuit, drôle et dynamique, sans que nous puissions vraiment imaginer la fin. Frnck parviendra-t-il à retrouver ses parents ? Regagnera-t-il son monde et son époque d’origine ? Y-a-t-il un extraordinaire twist à prévoir (on est plus à cela près après les terribles lapins mignons du tome 2 qui séquestrent les futurs cadavres qui seront l’engrais de leurs carottes) ?
C’est cohérent et logique ce qui arrive dans ce monde (la plupart du temps en tout cas) et pourtant on reste surpris à chaque planche ou presque.

Frnck, subtile série jeunesse (également plutôt sympa pour les grands enfants comme nous), continue sur sa lancée avec toujours autant de qualités et d’attraits. Bravo !

Tiphaine