Collection : Heroic Fantasy
Album cartonné/58 pages couleurs
Date de parution : 19/04/2017
ISBN : 978-2-3020-5962-7
Quinze années se sont écoulées depuis l’incendie qui a ravagé Fort Druz. L’ordre du Talion n’a pas été détruit. Le pouvoir a seulement changé de mains, passant de celles des archivistes à celles des seigneurs de la banque de Pierre. Pourchassé par les maîtres assassins de la loge Noire, Ordo a renoncé à sa vengeance... Jusqu’au jour où la belle et mystérieuse Derdhr, l’un des plus puissants seigneurs de la banque de Pierre, vient le trouver pour lui proposer de terminer ce qu’il a commencé...
Ce tome 7 de Nains est la suite du volume 2, dans lequel apparaissait déjà Ordo, qui passe aujourd’hui d’une identité et d’un métier à un autre pour échapper à ses anciens confrères assassins de la Loge Noire. Ayant naïvement cru que je pouvais lire cet album comme un one-shot (ce qui est plus ou moins la promesse de l’éditeur au moins sur la série Elfes dont Nains est le spin-off) ; je dois admettre m’être trouvée sceptique puis m’être ennuyée et avoir dû faire preuve de beaucoup de concentration pour lire l’album.
J’ai fini par comprendre qu’Ordo rejoint la Cité-Etat de Cambrionne, où le roi Eloy prétendument conservateur, soutenu par la faction de la Banque de Pierre dominée par Derdhr, est en guerre avec son frère Abert soi-disant réformateur, soutenu par la faction de la Banque de Pierre dominée par Urus de la maison d'Ettorn qui …je vous laisse découvrir le reste de cette intrigue économique où le héros se trouve baladé et quelque peu utilisé par la plantureuse Derdhr.
Au-delà du scénario quelque peu touffu, les bulles de discussions occupent à mon sens un espace trop important dans les cases, ce qui rend la lecture scindée entre « je lis le récit » puis « je regarde le dessin rendu étriqué par la taille des dialogues ». L’ensemble manque donc de fluidité.
Le dessinateur Crety (déjà présent sur la précédente aventure de Ordo, tome 2) excelle dans les illustrations de décors citadins et architecturaux, ce qui vient compenser des personnages souvent trop statiques dans leurs postures et mouvements. La colorisation sert le propos. Des planches sombres pour mettre en avant l’aspect complotiste du récit où la plupart des décisions et des péripéties surviennent la nuit, à l’aube ou au crépuscule.
Pour conclure, cette lecture ne m’a pas emballée, malgré un univers graphique raisonnablement convaincant.
Morgane |