L’inspecteur Spadaccini, alias Wonderball, ouvre ici sa dernière boule chocolatée de la série : celle qui laisse apparaître le marionnettiste de toute cette sordide aventure, l’apiculteur. Il est donc temps pour lui de se confronter à son passé, à ses démons. Deux choix s’offrent à lui. Plonger dans sa mémoire défectueuse et retrouver son moi profond et toutes les actions qui sont allées avec. Ou détruire toute trace de « la ruche », c’est-à-dire l’institution qui l’a formaté, connu sous le nom de Collège Invisible.
Pour retrouver l’apiculteur, quelle que soit l’issue de la rencontre, Wonderball a de nouveau besoin du fantôme…

Voici donc la conclusion de cette série en cinq tomes qui nous aura tenus en haleine dans cette Amérique des eighties.
Colin Wilson nous livre ici un bon lot de courses poursuites et d’explosions de véhicules en tout genres. Il jongle avec le mouvement, les dérapages mais aussi avec les gros plans sur des visages tantôt perdus, tantôt incroyablement déterminés. Grâce à ces illustrations toniques, pas de temps mort.
Du côté de l’histoire, les auteurs bouclent l’aventure sans pour autant que nous ayons tout planifié. Il n’y a pas vraiment de surprise mais assez de portes étaient ouvertes pour nous laisser de l’incertitude quant à la résolution finale.

Wonderball est un bon thriller ‘complotiste’, teinté d’une touche fantastique apportée par des manipulations scientifiques. Les cinq tomes sont très dynamiques, ne font pas dans la dentelle, laissant chacun leur lot de cadavres, et nous promènent au cœur d’une enquête aux limites de l’uchronie sur l’assassinat de Kennedy. Ce dernier tome boucle parfaitement l’aventure sans laisser le lecteur sur sa faim.

Tiphaine