Album cartonné/88 pages couleurs
Date de parution : 25 avril 2018
ISBN : 9782369816058
Théodore Atem prend ses fonctions de stagiaire dans l'équipe du professeur Frawley un éminent botaniste fan de The Doors. Il écoute leurs morceaux à tue tête. Impossible de le déranger lorsque s'égrènent les notes du long titre The End.
Ils sont quatre à effectuer des relevés sur les arbres. Ou plus précisément sur leur communication. Car le professeur Frawley a découvert que les plantes échangent entre elles, et peuvent se défendre en cas de danger en se prévenant les unes les autres. Des informations révolutionnaires que peu d'humains prennent en compte. Surtout quand le professeur affirme que les preuves remontent au moins à l'extinction des dinosaures...
Parallèlement, des groupes de personnes décèdent en masse de façon inexpliquée. Théodore effectue sa tâche avec sérieux, même si le professeur et son caractère bourru le déroutent. Peu à peu il prend conscience des enjeux et de quelque chose qui dépasse largement l'Humanité.
Avec le thriller écologique The End, Zep change radicalement de terrain de bande dessinée. Ce récit SF met en garde une fois de plus les hommes sur la prise en compte nécessaire de la Nature. Zep soigne tout dans son histoire, donnant un hobby différent de son travail à son chercheur entêté : une passion dévorante pour la musique. Choisir le titre éponyme du morceau de The Doors préféré de son personnage pour son album BD est génial. D'autant évidemment que l'ouvrage a des allures de fin du monde ou tout du moins d'époque. Zep pousse la perfection jusqu'à donner à son professeur les traits de Francis Hallé (botaniste, biologiste et dendrologue français).
Le postulat que les arbres communiquent entre eux n'est pas de la science fiction. Il s'agit d'un fait avéré que les biologistes étudient depuis un certain temps. Il suffit juste de se placer sur un versant de communication différent de nos canaux habituels.
S'appuyant sur ces découvertes réelles et sur des extrapolations, Zep peut dénoncer les travers de l'Humanité et à quel point elle peut devenir nocive pour la Nature.
Intelligent, passionnant et aussi relativement angoissant, The End est une belle réussite.
Tiphaine |