Les métamorphoses 1858, 1- Tyria JacobaeaeAnnée de sortie : 2019

Auteur : DURAND Alexie/FERRET Sylvain
Editeur : Delcourt



Collection : Conquistador
Album cartonné/ 64 pages couleurs
Date de parution : 9 janvier 2019
ISBN : 978-2-7560-9916-3

Le pitch de cette nouvelle année dessinée prévue en 3 volumes va vous faire penser à un mélange entre Sherlock Holmes et Jack l'éventreur. En réalité, Les Métamorphoses 1858 est bien plus que cela, c'est qui fait tout son intérêt. Tout commence avec la disparition de cette couturière. Son jeune frère va demander l'aide de Stanislas Andrzej, pour que des recherches soient effectuées. Très vite les informations recueillies révèlent la disparition d'autres jeunes femmes. L'autopsie des corps laissera apparaître des pratiques qui font froid dans le dos. Et encore, vous n'êtes pas au bout de vos surprises.
Le duo Stanislas / Joseph fonctionne sur le principe de l'opposition-atraction. Dans le sens où ils ne sont jamais d'accords. Leurs réactions sont différentes, leurs centres d'intérêts ne se rejoignent pas. Et pourtant, ils se retrouvent ensemble dans cette drôle d'aventure. Chacun à sa façon, va faire avancer les recherches.
Et ils vont tomber sur quelque chose d'énorme. L’expression "il y a baleine sous gravier" trouve ici une belle illustration. C'est là que les impressions que pouvaient vous donner pitch volent en éclat, pour laisser place à l'idée des auteurs.
Ces derniers n'ont pas peur d'utiliser les anachronismes pour mieux servir l'aventure. Cela la rend plus extraordinaire encore. Il semblerait que l'orientation soit plus scientifique que fantastique, mais nous n'en sommes qu'au premier tome. Il nous reste encore tant à découvrir. Surtout avec le cliffhanger qui est offert sur la dernière page.

Les thèmes abordés dans Les Métamorphoses 1858 ne sont pas nouveaux, mais le traitement qui en est fait mérite toute votre attention. Il est très délicat d'en parler sans rien vous dévoiler. Et si nous rentrons dans le vif du sujet, nous allons gâcher l'effet de surprise. Ce qui, en soit, n'est pas si grave, car l'aventure est intéressante en elle même. C'est à dire si une fois votre lecture achevée pour la première fois, vous pourrez prendre plaisir à une relecture. Il faut dire que l'enquête n'est pas évidente, car au début, c'est le grand saut dans l'inconnu. Lorsque vous saurez de quoi il retourne vraiment, votre regard sera différent, vous pourrez vous attarder sur les détails. Et ceux ci sont nombreux.
Votre oeil sera sollicité de toutes parts.
Déjà dans les cases.
Les angles de prise de vue sont très nombreux et changent de perspective permanence. Cela donne une sensation surprenante. Sans avoir le tournis, c’est comme si il y avait tout un tas d’espions qui regardait chaque scène en même temps. Cela vous montre aussi que les choses ne sont pas toujours appréciées de façon identique selon l’endroit d’où on les voit.
Ensuite entre les cases.
Les décorations qui sont ajoutées en fond de pages soulignent toujours une intention, une atmosphère. Même chose quand vous arrivez sur une pleine page ou une double page d’illustration.

L’esthétisme de Les Métamorphoses 1858 a été travaillé dans ses moindres recoins.
Et ce qui m’a beaucoup marqué, c’est le travail proposé sur toutes les représentations non humaines : paysages, architectures etc. Chaque dessin de ce genre est un travail minutieux qui prend de plus en plus d’importance au fur et à mesure que nous avançons dans l’intrigue. Je vous laisse le plaisir de savoir exactement de quoi je vous parle en allant lire ce premier volume de la trilogie Les Métamorphoses 1858.

Xavier