Pour cette 5ème adaptation d'une aventure de Conan le Cimmérien en bande dessinée, nous avons droit à une aventure sèche et brutale avec une bonne dose de fantastique. Du Conan pur et dur en quelque sorte. Ce qui, de façon surprenante, ne transparaît pas sur la couverture.
Il faut bien avouer que nous avons plus facilement en tête une représentation de Conan le Barbare, qui est celle proposée par le cinéma. À savoir un homme très grand et très musclé, légèrement vêtu de quelques peaux de bêtes. Comme cela se retrouve dans les dessins hommages en fin de volume, par exemple.

Dans la Citadelle écarlate, nous découvrons Conan alors qu'il est Roi. Celui-ci a quitté la ville depuis plusieurs jours. Son ménestrel revient seul avec des cris d'alerte plein la bouche. Il faut dire que sa dernière vision de Roi Conan a eu lieu lors de la bataille qui opposait le Cimmérien à 3 terribles ennemis : le Roi Amalrus, le Roi Strabonus, le Sorcier Tsotha-Lanti. Ces derniers étaient accompagnés de 30.000 hommes! Soit 6 fois plus que l'armée de Conan. Grâce à la ruse et à la magie, Conan va être capturé vivant. Il a été trahi. Sa place de Roi d'Aquilonie est bien évidemment convoitée. Sans son Roi, le pays tombera dans la chaos. Mais Conan est coupé du monde. Il a ses propres difficultés et sa propre survie à organiser. Saura-t-il surmonter les épreuves que ses adversaires lui ont réservées ? Seul dans un cachot avec un crapeau géant qui veut le dévorer, comment pourrait-il imaginer remonter sur son trône un jour ?
Mais le destin de Conan ne s’est-il pas forgé à la force de son poignet, toujours armé ?
Conan est capable de tout et les surprises peuvent être nombreuses.

Cette aventure de Conan est un bel exemple d’aventure médiévale-fantastique. Il n’y a pas de princesse à sauver, mais pour le reste tous y est. Un valeureux guerrier, des ennemis cupides et jaloux, des créatures féroces à affronter.
Conan a beau être un barbare de part ses origines, il a su s’adapter au fil du temps. En tant que Roi, il conserve sa fougue et sa violence destructrice aux combats, et en plus, il a cette sagesse ou ce pragmatisme royal. Il va s’occuper de ses difficultés au fur et à mesure. Même si son objectif semble impossible à atteindre, Conan sait quelles sont ses valeurs, la force de sa volonté et la puissance de son épée.
Il apprend toujours de ses erreurs. Une sorte d’humilité, qui lui permet de s’élever, toujours un ou plus au dessus de la masse.
Toujours conquérant, Conan ne laisse personne décider à sa place, surtout quand il s’agit du jour de sa mort.

La force du texte de Robert E Howard est retranscrite à merveille dans la bande dessinée proposée par le duo Etienne Le Roux - Luc Brunschwig. Une adaptation forte qui laisse transparaître toute la puissance du personnage.


Xavier