Nous revoici plongés dans les mondes interplanétaires de Léo. Cette fois-ci, il ne dirige que le scénario de Terres Lointaines. Nous retrouvons donc tous les ingrédients que nous aimons dans les aventures intersidérales auparavant développées dans « les Mondes d’Aldébaran ». Cette fois, c’est la planète Altaïr-3 qui accueille les humains voyageurs. Parmi eux, une femme, sa fille de 13 ans et son fils de 18 ans, viennent rejoindre le chef de leur famille, parti il y a bien longtemps de la planète bleue. Celui-ci leur a en effet payé le billet aller. Néanmoins, il ne se présente jamais à l’arrivée et la famille est bien obligée de se débrouiller dans ce lieu parfois plutôt hostile mais qui sait aussi offrir d’intéressantes opportunités. Le fils refuse de laisser planer le mystère sur son père et décide de partir à sa recherche. Il va être aidé par un Stepanerk : curieux extraterrestre incorruptible, pacifiste et cynique. Sans Léo, le dessin perd de sa rondeur et son côté primitif mais le monde graphique dessiné par Icar poursuit le travail autour de l’ambivalence entre éléments réels et monstres ou paysages improbables. Sans nul doute, cette nouvelle série va nous passionner. L’extraterrestre aux allures de crustacé géant anthropomorphe n’est pas étranger à notre engouement pour ce premier tome.

En outre, cet épisode dépasse largement la simple introduction. Tout est rapidement planté et nous entrons vite dans le vif du sujet. Une découverte étonnante dans les dernières pages joue le rôle de cliffhanger et réveille notre intérêt, nous donnant encore plus envie de découvrir la suite. N’hésitez donc pas à embarquer, l’aventure est au rendez-vous.