Alors que Sherlock Holmes et Watson sont amenés à résoudre un mystère Outre Manche, le meurtre, à la manière de la mafia chinoise, d’un chef de gang des bas-fonds londoniens remue à la fois les docks et la communauté chinoise.
Avant de partir, le détective confie donc une mission de collecte d’indices à ses assistants en herbe, les quatre de Baker Street. Mais chez les dirigeants de fumeries d’opium, le silence est de mise. Et du côté des gangs, on agit plus avec les poings qu’avec son cerveau. Pas facile dans ces conditions de mener une enquête discrète.

Dans ce huitième tome, nous relevons plusieurs éléments intéressants.
Tout d’abord, la quasi absence de Sherlock permet à nos jeunes héros de mieux s’exprimer, peut-être de vivre plus pleinement l’aventure.
Ensuite, on les voir résolument grandir, passer pré-ados/ados et commencer à faire des choix de vie. Charlie ne peut/veut plus cacher sa nature féminine, se cherche. Tom est sans doute celui qui reste le plus égal à lui-même. Billy, quant à lui, vit ses premiers émois amoureux. Le chat Watson continue de les accompagner au plus près mais n’est pas au centre de cette aventure.
Notons également la place importante accordée aux personnages féminins en accord avec les thèmes de société actuels. Ainsi, le gang dépouillé de son chef est pris en charge par son ancienne « bonne amie ». La pupille faussement inhibée du pasteur possède un caractère enflammé. Enfin, Charlie reste une figure phare de son groupe alors même qu’elle hésite à se destiner au spectacle de cabaret.

Toujours aussi bien illustré, avec finesse et justesse, ce huitième tome poursuit de façon particulièrement agréable la série, s’incluant dans une volonté de modernité tout en conservant les codes élaborés par Conan Doyle.

Tiphaine