Ce texte très dense et long de Robert E Howard est ici adapté dans une version sombre et dynamique par Sylvain Runberg (scénario) et Jae Kwnang Park (dessin).

Dans « le peuple du cercle noir », vous retrouvez un Conan au fait de sa puissance. Et à cela s’ajoutent, et c’est l’intérêt de l’aventure, de nombreux autres personnages qui n’ont de secondaire que l’appellation. A commencer par Yasmina, La Devi, qui est l’exemple même de la femme forte, qui affiche sa détermination et sa puissance dès sa première rencontre avec Conan.

Le cimmérien ne supporte pas que 7 de ses hommes aient été faits prisonniers par des Kshatriyas. Il décide d’aller kidnapper la Devi (sœur du roi des Kshatriyas) Yasmina, dans le but de l’échanger contre les prisonniers. Mais dans le même temps, plusieurs intrigues politiques font venir compliquer les plans de Conan. A commencer par la magie de Khemsa. Kerim Shah, lui travail pour le roi Yezdigerd de Turan. Et viendra s’ajouter l’ambition de Gitara.
De tout cela, Conan n’a aucune connaissance et ne se posera jamais de questions. Il est, plus que jamais, un homme d’action. Ses objectifs sont toujours simples : rester en vie. Cela se traduit par des combats épiques. Toujours prompt à sortir son arme, pour mieux pourfendre ses ennemis, hommes, monstres, démons etc. Aucun ne lui fait peur.

C’est l’occasion pour Robert Howard de proposer toutes les facettes de son univers dans une seule nouvelle. L’adaptation de Sylvain Runberg respecte l’ensemble.
Vous retrouvez la puissance primaire du barbare. Les combats sont très nombreux.
Vous y retrouverez toute l’explosivité du dessin de Jae Kwang Park.
La part fantastique est très importante. Entre les sorciers, les nécromanciens, les démons etc, il y en a pour tous les goûts. Tous sont des menaces létales pour Conan et ses alliés.

Plusieurs destins se croisent. Dans la majorité des rencontres une seule des parties s’en sort en vie. Les différents protagonistes ont des intérêts éloignés. Mais il faut parfois savoir faire contre mauvaise fortune bon cœur et attendre que la roue tourne. Une alliance temporaire peut être synonyme de survie, ou non, selon l’évolution des événements. Les temps sont durs et hostiles. La vie d’un homme n’a aucune valeur. Ce qui est retranscrit par un dessin assez sombre de Jae Kwang Park.

Tous les personnages sont très charismatiques, au point qu’ils rivalisent d’intérêt avec Conan. Même s’il est le héros de l’histoire, il n’est rien sans tous ceux qui vont l’accompagner dans cette aventure haute en couleurs.
Ce texte est l’un des plus intéressants des aventures de Conan. L’adaptation n’était pas aisée. Tous nos compliments aux auteurs qui s’en sortent avec les honneurs.

Xavier