Nicholas Zaroff, milliardaire discret, nourrit depuis toujours la rancœur associée à la malédiction dont souffre sa famille depuis la fin du XIXème siècle. Assoiffé de vengeance, il entend réunir les descendants des illustres qui ont maudit son aïeul par le passé en organisant une chasse à l’homme cruelle et sans pitié. Par un stratagème bien ficelé, il amène ses victimes à le rejoindre dans son manoir isolé.

La série Maudit sois-tu est un triptyque hommage au cinéma de genre fantastique/horreur des années 1930-40 et aux œuvres littéraires fondatrices de ces thèmes (Les chasses du Comte Zaroff ; L’île du Docteur Moreau et Frankenstein). Il ne s’agit en aucun cas de remake ou même de reboot. Mais bien d’une histoire à part entière, reprenant les codes et les éléments des œuvres initiales pour en faire un nouvel arc imbriquant des détails propres aux trois narrations originales. On évoque donc les descendants des personnages créés jadis et leur implication dans le monde actuel. Avec dans l’idée de savoir comme se seraient comportés leurs aïeuls de nos jours…
Ce premier tome nous présente donc Zaroff et sera suivi par Moreau dont nous découvrons les premières pages en fin de volume. Moreau étant par ailleurs présent dans le tome 1 comme personnage principal de l’histoire.

Au-delà du récit, ce sont une fois encore les fresques de Carlos Puerta (cf : Jules Verne et l’Astrolabe d’Uranie, également publié chez Ankama) qui nous frappent de plein fouet. Réalistes à couper le souffle, elles sont autant de peinture à admirer (sauf sans doute les cases d’exécution ou de torture, très bien faites, mais diablement angoissantes).

Un carnet graphique explicatif du contexte de création vient compléter ce premier tome tout à fait horrifique pour les amateurs de sensations.

Tiphaine