Strip teaseuse dans une boîte américaine (et non hôtesse de l’air pour la PanAm comme annoncé à sa famille), Blandine Lefranc se stoppe net au cours d’un effeuillage avec le sentiment qu’il est arrivé quelque chose à sa sœur qui habite en France. A son retour express dans l’Hexagone, elle découvre l’hospitalisation de son beau frère après un accident de voiture. Celui-ci est accusé d’avoir tué sa femme mais clame son innocence. Aline, la jumelle, était à ses côtés dans le véhicule, quand il a détourné le regard quelques secondes. « L’instant d’après », elle ne se trouvait plus là et il fonçait droit sur un poids lourd renversé sur l’autoroute. Si personne ne croit en cette version, aucun corps n’a été retrouvé pour autant. Blandine se penche alors un peu plus sur la question et découvre que d’autres disparitions mystérieuses ont déjà eut lieu.

A travers cet album fantastique, les auteurs de L’instant d’Après nous transportent dans une époque aux allures d’années 60-70. Un saut dans le temps sympathique à l’époque de la BD libérée et divertissante. Certes, l’intrigue interpelle mais ce sont surtout les relations sociales autour des disparitions qui sont importantes dans cette histoire. Ainsi, on décortique la société d’une certaine façon, notamment notre capacité à juger autrui sans vraiment de fondements, seulement nos intuitions. On peut alors transposer les réactions des personnages de cet album dans des situations actuelles bien différentes et voir qu’au fond ce n’est pas si différent. Ce qui nous laisse avec une critique certaine de notre façon de penser.

Tiphaine