Quand la mort rôde au village, les yeban (esprits contenus dans des hyènes géantes) se montre pour emporter les âmes. Certains villageois, sont aptes à les repousser si ils ont suivi la formation adéquate. Ils se trouvent protéger lors du repas des hyènes par des rituels et les masques qu’eux seuls peuvent arborer.
Au grand dépit de Kana, c’est son jumeau Kubé qui a vu le jour en premier et mérite à se titre d’éloigner les yeban. Mais lors d’un repas, Kana se montre et se fait emporter par la hyène géante pour un voyage initiatique remplis de dangers et de découvertes pour soi disant mener l’animal jusqu’aux enfers.

Conte traditionnel africain ou élucubration de l’auteur ? Nous n’en savons rien. Mais ce voyage onirique et philosophique possède des accents de crédibilité indéniables. Que souligne la dessinatrice par un dessin naïf et très typés proche des représentations africaines traditionnelles. Sauf quand elle se lance dans des plages de rêve à la Dali dans Dumbo avec des planches limites psychédéliques de rêve éveillé ou de voyage dans les limbes.

Un récit original et puissant qui s’appuie sur de nombreuses légendes et sur un jeune héros bien malin et plein de ressources.

Tiphaine