Album cartonné/80 pages couleurs
Date de parution : 30/09/2019
ISBN : 9782344023365
Pour vous qui suivez les parutions des adaptations des textes de Robert E Howard, chez Glénat, le nom de Patrice Louinet est bien connu. Il est LE spécialiste de Howard, bien au delà de Conan. Si vous avez lu ses postfaces proposées à la fin de chaque bande dessinée, vous savez à quel point Patrice Louinet est un passionné du Cimmérien sous toutes ses formes.
Le retrouver comme scénariste sur l’adaptation de « La Maison aux trois bandits » n'est pas vraiment une surprise.
Ce texte propose une vision encore différente du guerrier Barbare qui a connu aussi bien la gloire des champs de bataille et le faste des châteaux, qui a porté une couronne mais également vécu dans un sou, navigué en tant que pirate ou passé quelques temps dans des geôles…
Ici, Conan est en fâcheuse posture. Devenu voleur, son associé du moment finit sur la potence et sa dernière conquête le vend sans état d'âme alors que sa vie semble connaître ses dernières heures. Mais Crom a dû en décider autrement, le puissant Murilo va descendre jusqu'à Conan devenu prisonnier et lui proposer une arrangement simple : la liberté contre l'assassinat de Nabonidus, la prêtre du Roi! Qu'est ce que la vie d'un homme pour un barbare? La tâche semble simple. Mais Conan ne peut avoir imaginé ce qu'il va découvrir dans cette entreprise. Car Nabonidus est un homme de pouvoir, mais c'est aussi un homme de sciences, et bien plus encore.
Le texte de Howard, qui ne comporte pas beaucoup de dialogues, permet des enchaînements de cases sans bulle. Ce qui donne à la lecture de cette BD, un rythme particulier. L'action est très dense de bout en bout. Conan ne fait pas dans la demie mesure. Sa vie se joue à chaque seconde ou presque et face à lui les ennemis qu'ils soient soldats, prêtres ou créatures inconnues ne fait aucune différence. Ils sont un obstacle. À supprimer au plus vite.
La violence règne à chaque instant. Le dessin très cru de Paolo Martinello va vous secouer. Pas de faux semblants pas de pudeur, comme le Cimmérien, il va à l'essentiel.
À l'image de la couverture, l'ensemble de la bande dessinée est dynamique, redoutable. La sauvagerie est le seul moyen de survie connaisse Conan, elle va s'exprimer tout au long des 64 pages. Au delà du complot politique qui est la trame de fond de cette aventure, c'est le bras armé de Conan qui va nous faire circuler dans une ville oppressante à l'architecture chargée.
La maison des trois bandits est une aventure un peu différentes de Conan qui nous permet de découvrir un nouveau Pan de son univers et de sa puissance.
Xavier |