L’équipage d’un vaisseau colonial de la Terre se trouve soudain pris de folie. Irrémédiablement attiré par une planète, ils flottent en pleine euphorie dans leur cockpit sans se soucier de leur trajectoire ni des avertissements du robot anthropomorphe qui les accompagne fidèlement. En conséquence, ils s’écrasent ou plutôt s’immergent dans l’océan aux teintes rougeoyantes de la planète. Sauvés par des sortes de pieuvres, ils se trouvent nez à nez avec un peuple d’autochtones à l’allure humaine, caractérisé par leur nudité et leur manque d’initiative. Ils agissent comme des drogués invitant les nouveaux arrivés à intégrer leurs mœurs.

Les personnages, cinq naufragés de l’espace, vont parcourir une planète inconnue à la découverte de différentes zones occupées par ce qui semble être d’anciens humains ou leurs descendants. A la différence d’autres grandes œuvres SF comme les mondes développés par Leo (Aldébaran, Betelgueuse, Antarès, Terres Lointaines, …), nous assistons ici plus à une découverte anthropologique des populations présentes que de nouvelles sortes de faune et de flore.
Il s’agir d’une planète relativement hostile avec des couleurs assez agressives la plupart du temps. Très sombres, avec des déclinaisons de gris et d’anthracite, ou alors du rouge omniprésent dans les cases. Seule une partie de la narration sera plus illuminée mais rien ne dit qu’il ne s’agira pas d’un leurre. Je vous laisse le plaisir de le découvrir…

Un one shot tout en tensions qui pose des questions sur l’Humanité et ses travers, sur la capacité des humains à vivre en société et sur l’humanisation des intelligences artificielles, à travers un très beau personnage d’androïde.
Une vraie belle tranche de SF comme on les aime.

Tiphaine