Le bateau sur lequel a embarqué Gulliver (sous la condition qu’il ne se rendait pas dans une contrée où l’on risquait de rencontrer géants ni lilliputiens) est abordé par des pirates. Largué sur une chaloupe de sauvetage, notre aventurier échoue sur une île déserte sur laquelle il dépérit. Il est alors recueilli à bord d’une curieuse île flottant dans le ciel. A sa tête un roi savant qui ne songe qu’aux sciences et n’écoute pas les aspirations des peuples qu’il survole et opprime malgré son hyper communication (qui reste à sens unique). De fil en aiguille, pour rejoindre le Japon depuis Laputa, Gulliver rencontrera des érudits, des sorciers aux pouvoirs étonnants et bien d’autres choses irréalistes, mais seul comptera pour lui son retour auprès des siens.

Très belle adaptation de cette partie un peu moins connue des voyages de Gulliver de Jonathan Swift, cet album de la collection noctambule se distingue par ses illustrations steampunks. La couverture est d’ailleurs une belle représentation de l’ambiance générale de l’album. L’ensemble est rythmé, causant juste ce qu’il faut pour comprendre les aléas rencontrés par le héros qui aime voyager, découvrir et raconter mais se trouve confronté à des peuples aux mœurs parfois très discutable en se retrouvant pieds et poings liés.
Côté narratif, on perçoit bien le versant philosophique des écrits de Swift, qui s’appuyait sur le fantastique pour mieux faire passer ses idées.

Tiphaine