La grande saga historico fantastique se poursuit avec de plus en plus d’éléments étranges et magiques. Le rôle d’un certain djinn s’amplifie et nous permet de mieux comprendre l’horrible créature souterraine qu’est l’Aa. Gauthier des Flandres, vaillant chevalier, a déclaré être lié par le sang avec l’Aa et s’est mis en chemin pour le challenger à la fin du tome précédent. Nous allons donc suivre sa quête dans ce volume. Parallèlement, nous allons voir le destin de celle qu’il a aimé Syria, et de celle qu’il a épousé. Cette dernière, maîtresse de Robert de Tarente s’avère ivre de pouvoir mais faible. Son amant se trouve marqué par le démon. Elle se voit alors contrainte de faire appel au maître des machines, un formidable guerrier, voire, qui sait, de lui prêter allégeance.

Nous plongeons dans les mythes orientaux avec délectation. Même si Dufaux possède d’indéniables talents d’historien, il nous entraîne loin dans les légendes. Sa préface, très étayée, reste là pour mettre les choses en perspective. Monsieur aime les choses bien faites et nous l’en remercions.

Quant au dessin, toujours aussi flamboyant, il semble encore gagner en technique. Cette fois la fameuse quadruple page, fil conducteur des précédents albums, ne représente pas une bataille. Elle n’est pas non plus située en milieu d’album mais à la fin. Cette apothéose est réellement horrible. La maîtrise du trait augmentant notre dégoût lorsqu’on observe la triste scène.

Un bon tome, bien dans la continuité des précédents volumes avec une histoire qui ne s’essouffle pas et un dessin qui prend de l’ampleur.