Un crapaud enquête sur des meurtres sordides de rongeurs commis dans la Région et embarque avec lui un mulot curieux. Parallèlement, une sorte de yokaï se développe en ingérant tout ce qu’il croise. Tout cela dans une zone irradiée par l’usine nucléaire toute proche. Le donneur de leçon ne sera pas forcément celui qu’on croit. Le coupable n’est pas non plus si identifiable. Et ce yokaï est il un lombric ? Est-ce le seul mot qu’il prononcera jamais ? Ou bien est-ce le début de son entrée en communication ?
Les irradiations nucléaires débilisent-elles les humains comme le fils du chef des travaux qui semble un peu dérangé. Ou bien permettent elles un renouvellement des espèces sur la planète ?

Lombric fonctionne un peu comme une fable moderne dont le concept serait de choisir si le verre est à moitié vide ou à moitié plein. Chacun pouvant se faire sa propre interprétation des événements à mesure que l’album avance.
Une bonne partie est composée d’illustrations sans parole qui renforcent cet incitation aux interprétations du lecteur.
Une œuvre singulière et unique qui ne pouvait se trouver ailleurs que dans la fameuse collection « Métamorphose ». Ainsi dans Lombric nous assistons à toutes sortes de mutations dont celle du monde décrit.

Tiphaine