Commandant Achab, tome1 : né pour mourirAnnée de sortie : 2009

Auteur : DOUAI/PIATZSZEK
Editeur : Soleil







Collection : Quadrants


Album cartonné


Date de sortie : 25/08/2009


ISBN : 978-2-30200-807-6





Voila une histoire policière bien sombre. Ambiance trainante, atmosphère lourde, quelques clichés et beaucoup de clins d’œil, voila tout ce que vous retrouverez en lisant Achab et plein d’autres bonnes choses encore.


Tout commence par une sorte de vengence : le jeune Karim arrive à se faire muter au 36 quai des Orfèvres. Son père y travaillait avant ... Le problème, c’est que celui-ci a été complètement laché par ses collègues. Résultat Karim arrive comme un chien dans un jeu de quille. Remuer le passer n’a rien de bon, y compris dans la police.


Mais Karim s’est préparé à ça. Il cherche la confrontation, car il a besoin de réponses. Il va directement trouver Achab, un vieux flic blasé, qui boit, qui fume du shit et qui reste dans son bureau à longueur de journées. Son handicap (il a perdu sa jambe droite) et le poids des années lui ont donné un humour très corrosif (ex : je me suis levé du pied gauche j’ai pas le choix…). N’ayant plus rien à perdre, il envoie promener tout le monde sans mettre de gants. Etonnement, il va demander à travailler sur une affaire de meurtre avec Karim. Alors que l’affaire semble résolue et classée rapidement, Achab va continuer ses investigations, suivant son instinct de vieux flic. Il y a toujours anguille sous roche lorsqu’un politicien est retrouvé nu, pendu avec une pancarte autour du cou.


Cette recherche lui permettra de travailler aussi sur lui-même. S’il ne changera pas de comportement, au moins Karim le comprendra.


Ce personnage d’Achab est très attachant, peut-être en raison de ses nombreuses faiblesses : l’alcool, la drogue, les filles. Sans faire pour autant pitié, vous éprouverez de la sympathie pour ce policier en fin de carrière qui n’a plus rien à attendre de la vie.


De son côté Karim est plein de fougue. Malheureusement il n’a pas beaucoup de réussite, malgré toute sa bonne volonté. Il lui suffirait d’un petit coup de pouce pour changer de camp et gagner en assurance. Mais au 36 quai des orfèvres, personne n’a oublié de qui il était le fils.


Vous allez vraiment passer un bon moment à la lecture de cette bd. Très bien rythmée, elle va vous accrocher dès les premières pages et vous aurez envie de connaître la suite immédiatement. Mais attention, il faut aussi prendre son temps : ne pas confondre vitesse et précipitation. Tous les détails sont importants. Si certaines ficelles sont un peu grosses, d’autres risqueraient de vous échapper. Il serait mal venu de vous prendre les pieds dedans et de laisser filer l’assassin.


Amateur de polar ou pas, laissez vous capturer par cette histoire sortie de l’imagination de Stéphane PIATZSZEK et parfaitement retranscrite en image par DOUAI.


A découvrir absolument.




Xavier