Ce cinquième tome de la série Garous initie un nouveau cycle. Alors que la première tétralogie se déroulait dans l’obscurité médiévale, nous voici ici dans un monde américain contemporain. Les premières pages, abrupte entrée en matière, nous présentent une évasion de prison et une transformation saisissante d’un évadé en lycanthrope. L’occasion de voir que le changement de dessinateur entre les deux cycles n’a rien enlevé de leur superbe aux malesbestes. Puis, nous suivons la vie de Christopher Holton, auteur de thriller à succès. Ce dernier a pas mal d’atouts de son côté et une vie qui semble presque ordinaire malgré sa physionomie qui le fait paraître vraiment plus jeune qu’il ne l’est. Tout se déroule bien pour lui jusqu’au jour où il est victime d’un terrible accident de la route. Au plus grand étonnement de tous, ses facultés de guérison se révèlent incroyablement efficaces et rapides. Mais ce miracle va vite devenir embarrassant pour notre héros car son cas commence à intéresser bien trop de monde. Parallèlement, un assassin qui suit le mode opératoire d’une bête commet des crimes sordides dans New York.


Poursuivant le premier cycle tout en lui donnant une dimension contemporaine, Gaudin nous propose une aventure pleine d’action et de suspense. Le dessin réaliste de Niño est vraiment très agréable pour sa représentation du quotidien et n’a rien à envier à personne pour représenter toute l’animosité, la puissance physique et la violence des garous. Les transformations sont particulièrement bien amenées par des jeux d’ombres ou des lieux stratégiques (douche avec personnage voilé par une porte en verre trouble…). Les jeux de silhouettes sont tout à fait bien choisis.


Un tome très réussi donc, que l’on peut lire comme une suite mais qui permet aussi de suivre l’aventure en cours de route et de se passionner pour Christopher Holton et ses mystérieuses capacités physiques…