Maintenant que le « patient » a accepté de sortir de son mutisme, il devient carrément bavard. Nombreux sont les incrédules à bord de la Station Spatiale Hadden. Cependant, le temps presse car M. Witzler, le magnat qui a affrété la station, n’a plus qu’une semaine à vivre. D’ici là, le mystérieux Shepherd devrait avoir livré la plus grande partie de sa longue histoire… Pour le moment, nous apprenons que la flèche de Nemrod n’a pas exercé son influence uniquement sur les grands politiciens de ce monde. Elle a également joué un rôle significatif auprès d’artistes de renom. C’est ainsi que nous découvrons son impact sur le travail de Léonard de Vinci.

Le récit, toujours aussi palpitant, alterne les épisodes dans la Station spatiales et les aventures de la flèche au temps du Renascimiento italien. Saluons, les excellentes représentations graphiques de Meddour et notamment son superbe coup de crayon sur les monuments comme le Château d’Amboise ou le Clos Lucé ainsi que sur les vêtements. Se promener aux côtés de Da Vinci est un vrai plaisir au milieu de ce superbe environnement. On sent la tension monter dans la station spatiale avec la mort prochaine et annoncée du multimillionnaire mentor de l’opération. Malgré tout, Griffo continue de lisser son dessin avec une grande virtuosité. Les visages de ses personnages cachent bien des non-dits et le côté presque clinique, ou en tout cas sans âme, de la Station nous renvoie bien le côté calculateur de certains protagonistes.

Toutes ces aventures sont bien belles, mais nous commençons à nous poser la vraie question du récit : où se trouve la flèche ? Et donc, quelles vont être ses implications sur le futur de l’humanité ? A 3 albums de la fin, on entrevoit peu de pistes viables et on continue de se faire bien balader par un auteur qui sait décidément bien où il veut nous entraîner.

Une série toujours aussi excellente, tant par le dessin que par la narration, qu’il ne faut absolument pas manquer.