Un an après le premier tome, Yuna, la peut-être héritière cachée, revient pour découvrir la cachette de l’épée Caladbolg. La petite troupe commence son périple dans l’eau tourbillonnante. Et elle va devoir compter sur les vieilles connaissances de certains, sur la ruse d’autres ainsi que sur des aides inespérées (réelles ou rêvées) pour arriver jusqu’à la mythique lame.


Ce second volet tient toutes ses promesses remettant le couvert avec ses magnifiques illustrations, son récit dans la veine de la plus pure fantaisie, ses références celtiques et son héroïne aussi charismatique que caractérielle.


Si le récit n’avance pas tant que cela dans ce chapitre, on prend beaucoup de plaisir à suivre l’évolution de Yuna et de ses compagnons. Poursuites, traîtrise et combats sont bien évidemment au rendez vous de même qu’une touche de malice et de l’humour. L’envergure de la jeune héroïne s’étoffe peu à peu. Elle se bat mieux, prend des décisions pertinentes et réfléchies, devenant ainsi plus légitime dans son rôle.


Les dessins, majestueux, sont rehaussés par une utilisation assez magnifique de la couleur (eau déchaînée et scènes sous marines, cape rouge de Kaour, brume p.18, rayon de soleil dans la forêt p.31, éclair p.34). Les éléments naturels s’incluent parfaitement dans les actions des personnages et soulignent les événements dramatiques ou les surprises. Les visages, les costumes et les animaux (chevaux et dragon) sont très minutieusement représentés avec une multitude de détails qui accentuent le mouvement ou les sentiments de tel ou tel personnage.


Soyons clairs : j’avais apprécié le premier tome mais cette seconde partie de l’aventure m’a rendue accro. Non pas par son originalité, car l’histoire reste jusqu’ici d’une facture classique, mais par la fraîcheur et la vivacité de son illustration. De plus, on s’attache irrémédiablement aux personnages et on est partie prenante dans l’aventure. Que demander de plus ? Peut-être un affrontement plus franc entre les gentils et les méchants dans le troisième tome, ou bien un retournement de situation marqué, peut-être une révélation… En tout cas, le rythme un album par an doit être maintenu car on attend dorénavant la suite des événements.