Collection : cherche futurs
Album cartonné/48 pages couleurs
Date de parution : 27 janvier 2010
ISBN : 978-2-30200-944-8
Nouvelle série qui vient compléter la collection Cherche Futurs chez Soleil, Les Princes d’Ambre d’après les romans de Roger Zelasny. Cette saga, qui fait partie des classiques de la littérature de l’imaginaire, entre SF et Fantasy, est réadaptée par Nicolas Jarry qui s’est occupé du scénario, le dessin revenant à Benoît Dellac, les couleurs ont été assurées par Anouk Perusse-Bell.
Pour avoir lu l’intégralité des cycles d’Ambre, j’étais très curieux de voir ce que cela allait donner en bande dessinée. Le résultat est bon. Forcément il y a de gros résumés, mais comment faire autrement lorsque 500 pages de roman doivent tenir en 48 planches de dessins. Cependant, tout y est.
Le cycle d’Ambre a pour particularité de mélanger les mondes de l’imaginaire. Vous allez voyager dans les époques du contemporain au médiéval. Vous vivrez sur terre ou sous l’eau ou dans d’autres endroits encore plus étranges. Mais pour l’heure, il faut découvrir et apprendre pas à pas comment fonctionne Ambre et les ombres.
Vous allez pouvoir vous familiariser avec le monde étrange d’Ambre en découvrant Corwin, alité, dans une clinique privée, sous sédatif et amnésique. Ne se souvenant que d’un accident de voiture, il va partir à la recherche de son passé et va faire des découvertes qui dépassent l’entendement. Car Corwin est un prince d’Ambre et à ce titre, il dispose d’un pouvoir immense, puissant et dangereux, comme tous ceux de sa lignée.
Il devra se méfier de chacun, en avançant en aveugle, tout en faisant croire qu’il connait parfaitement les recoins du labyrinthe qu’il emprunte. Car s’il est fréquent de voir des frères et sœurs se chamailler, les enjeux se situent à un autre niveau dans la famille des princes d’Ambre.
Vous allez en apprendre beaucoup tout au long de ce premier tome intitulé L’Ombre Terre, notamment comment se rendre en Ambre. Et le voyage est toujours une expérience unique, en fonction de la personne avec qui vous le faites (vous comprendrez mieux mon allusion après avoir lu la bd).
La représentation graphique choisie par Benoît Bellac et Anouk Perusse-Bell est bien plus sombre que les images qui illustraient les couvertures des romans de Zelasny. Mais cette ambiance oppressante cadre parfaitement avec la situation. Car Corwin doit faire attention à lui. Il est perdu dans un monde dont il ignore tout et ses ennemis sont bien plus nombreux qu’il ne peut l’imaginer.
Au final l’adaptation est réussie. Et vous pouvez lire les romans après avoir lu la bd ou inversement. Car même si l’histoire est la même, les informations ne sont pas livrées de la même façon. Ambre est un monde à part et pourtant si proche du nôtre. « L’Ombre Terre » est une nouvelle invitation au voyage qui vous est faite. Il serait impensable de la décliner. Xavier |