Gilgamesh le demi dieu combat de manière exceptionnelle et très démonstrative sous la bannière du roi Agga. On le craint, on le respecte. Il jouit de toutes les gloires d’un guerrier hors du commun : femmes et plaisirs en tous genres. Mais au lendemain d’une énième victoire éclatante après dix années de bons et loyaux services, il prend congé d’Agga. La raison ? Gilgamesh souhaite reconquérir ce qui lui appartient de droit,le trône de la cité d’Uruk. Il est loin d’imaginer que son pire rival n’est pas le souverain en place mais la Déesse et sa sublime servante Ishtar. Parviendra-t-il à devenir le roi de sa cité et à rester auréolé de sa gloire ?


A l’occasion de ce premier tome de cette série de dark fantasy, nous faisons la connaissance avec les personnages. Gilgamesh est un héros bien connu des gestes de même que les autres protagonistes mais nous voyons ici la vision des auteurs sur son mythe. Sa psychologie se révèle plutôt intéressante avec ce tiraillement entre les valeurs guerrières modèles, une tendance à la tyrannie, une soif de reconnaissance de la part de son père qui le fait douter, et pourtant une foi insolente en ses possibilités et en lui-même. Du côté de la représentation graphique, Alain Brion nous en met plein la vue avec tout le talent de sa palette graphique. Les batailles explosent. Les cités grandioses s’imposent. Les formes plus que généreuses des femmes dénudées nous sautent aux yeux. La dureté des expressions de visages des guerriers nous impose le respect. Et que dire de la formidable représentation des bœufs qui tirent le char de Gilgamesh. Tant de force et de sérénité émanent d’eux qu’il est difficile de ne pas garder son regard fixé dessus.


L’aventure ne fait que commencer alors accrochez-vous !