H.H.Holmes, tome 2 : White City Année de sortie : 2010

Auteur : FABUEL/LE HENANFF
Editeur : Glénat



Collection Grafica / édition : Glénat

Album cartonné/48 pages couleurs

Date de parution : 17 février 2010

ISBN : 978-2-7234-5726-2

Un peu plus de trois ans après le premier opus, revoici l’Amérique fin XIXème siècle et son premier serial killer : H.H.Holmes. Cette fois, notre pharmacien est bien décidé à construire un hôtel dans le sillage de l’exposition universelle de Chicago. La fortune lui sourira à tous coups avec un tel projet immobilier (l’histoire nous dira que le bâtiment aura malheureusement d’autres fonctions que les seules transactions immobilières). Nous avions quitté Holmes faisant face à l’effrontée enquêtrice de l’agence Pinkerton dans les propres sous-sols de la pharmacie. Nous verrons la conclusion de cette rencontre aussi impromptue que dangereuse puis nous suivrons l’intrépide jeune femme dans son enquête. Il faut absolument éviter qu’il n’y ait d’autres cadavres féminins dans les rues de la cité blanche. Il en va du succès de l’exposition universelle et les notables de la ville ont engagé la fameuse agence Pinkerton pour cela. Mais il ne s’avère jamais aisé de museler le mal…

Dans ce deuxième tome, l’histoire s’éclaircie pour le lecteur. Nous comprenons mieux les agissements des personnages en en apprenant plus sur leurs vies. De plus, le parallèle avec Jack l’Eventreur est moins systématique, ce qui nous permet de mieux prendre en compte le cas de Holmes comme celui d’un criminel avec une identité propre.

Le magistral traitement graphique nous entraîne totalement dans l’ambiance âpre des nouvelles villes américaines avec le fourmillement des ouvriers et l’amoncellement des constructions. Les architectures sont saisissantes de réalisme avec un aspect patiné qui plante un décors résolument western.

On garde notre coup de cœur pour le logo du titre en forme de 666 pour le HHH qui retransmet si bien la sordide personnalité de ce tueur en série implacable et impulsif.

On aime aussi la relation ambiguë entre Siringo et Miss Martinelli dont le couple s’affiche sur la couverture de ce volume. Tout comme la représentation historique de l’Amérique en construction.

A mon sens, un deuxième chapitre plus complet et mieux réussi que le premier. L’histoire est bien relancée, de même que l’intérêt (ou le dégoût) qu’on accorde aux personnages. Espérons que la suite se fera attendre un peu moins longtemps car le tout devient bien prenant.

Tiphaine