Lancelot, toujours dans l’ignorance de son identité et de ses origines (il se nomme pour l’heure Galaad) va enfin devenir un guerrier. Il parvient à dominer son maître d’armes et se voit confié une mission par Viviane : libérer les frères Bohort, prisonniers de l’enchanteur déchu Iweret. La rencontre avec le mage sera décisive pour Lancelot, il scellera sa destinée et devra découvrir qui il est.


Si vous avez envie de variation dans le mythe arthurien, le cycle « Lancelot » est fait pour vous. Sortant des sentiers battus, il conte l’histoire à sa manière et cela de façon radicalement originale. Les personnages ressortent tous profondément antipathiques, durs et dénués de nobles sentiments. On a un peu de mal à s’y attacher sauf si l’on est d’humeur virile lors de notre lecture. Les combats sont âpres et sans concession, pleins de mouvements incisifs, et servis par un dessin où les personnages sont taillés à la serpe. Les expressions des visages sont bien souvent hyper déterminées et on sent ainsi le poids du destin sur tous.


A noter dans ce chapitre, l’imposante double page 24-25 représentant la destinée de Lancelot et les deux pages finales en forme d’ode à Morgane.


Un deuxième tome qui voit l’émergence de Lancelot en tant que Chevalier. Au global, un univers noir et laissant peu d’espoir, qui montre la légende sous un nouvel angle.