Temporairement liberés de la Vile et perdus au beau milieu du Sirfall où le Sortileste Grimillon les a envoyés, nos quatre imposteurs poursuivent leur chemin. Ils espèrent se débarrasser une bonne fois pour toute de la liche. Cependant, ce n'est pas gagné dans ce paysage où ils ne rencontrent pas âme qui vive et où ils se morfondent sacrément. Ainsi le magicien de la troupe, ayant un fort sentiment de culpabilité, ne veut plus utiliser ses amulettes. Quant au chevalier-zombie qui les accompagne, il se trouve en proie à la plus incisive des dépressions et ne pense qu'à porter atteinte à ses jours (ce qui se révèle pour le moins difficile avec quelqu'un de déjà mort). Lorsque nos compagnons vont enfin rencontrer des êtres vivants, ceux-ci ne vont pas se montrer d'un grand secours pour mener à bien leur délicate mission. De leur côté, les véritables Fléaux d'Enharma sont plutôt en colère de s'être faits voler leur identité et réclament vengeance.


L'aventure se poursuit donc sur des chapeaux de roues avec ses pointes humoristiques et ses situations quelque peu burlesques. Les dessins sont de plus en plus aboutis et font la part belle aux combats en tout genre. Les personnages nous font bien sourire et la saga, dans la plus pure tradition de l'héroïc fantasy, reste attirante et fraîche. L'apparition des véritables Fléaux, avec un petit air du groupe Kiss dans ses habitudes vestimentaires, relance l'intrigue qui était déjà bien alambiquée. Mention spéciale pour la superbe couverture de l'album représentant le nain Kulik brandissant un étendard flamboyant.


Ce second tome relance l'aventure qui promet de se terminer en apothéose dans le prochain volume de ce triptyque. Les traits d'humour sont encore présents et n'enlèvent en rien la qualité du récit, toujours très épique. La lecture de ce deuxième chapitre des fléaux d'Enharma est donc un vrai plaisir.