Depuis quatre siècles, Ash gisait enfermée dans son caveau. Et voici qu’un jeune homme cherchant la vie éternelle vient jusqu’au fin fond du Royaume de Bohème pour la libérer. Les manières de son sauveur ne lui plaisant guère, Ash s’enfuit et rencontre une bande de jeunes garçons orphelins qui organisent une foule de petits trafics pour survivre. Ils s’arrangent pour faire embaucher Ash comme femme de chambre dans une grande maison. En échange des petits larcins qu’elle y effectuera, les garçons s’engagent à aider Ash à retrouver des indices lui permettant de recouvrer la mémoire et de comprendre pourquoi elle a été enfermée dans le caveau. Bien vite néanmoins, elle se rend compte qu’elle peut voir comme les gens vont mourir. Qu’est-elle vraiment ? Ange ou démon ? A-t-elle réellement le pouvoir de donner la vie éternelle ou détruit-elle irrémédiablement le monde qui l’entoure ?


Ce nouveau diptyque de la collection 1800 est une véritable réussite graphique. Sombre à souhait, avec une touche manga sur les visages et les couleurs au beau milieu d’un décor très classique, on pense un peu à la mouvance des gothic lolitas sans y plonger totalement. Les décors intérieurs sont particulièrement réussis avec des ambiances lourdes et oppressantes en opposition avec les visages des personnages aux traits « piquants », voire pétillants et malicieux (même quand les protagonistes sont antipathiques).


Du côté du scénario, François Debois nous fait naviguer entre hommage à Faust et tribut à Oliver Twist. Les influences, certes nombreuses, sont parfaitement digérées et donnent ici un scénario fort original et qui ne manque pas d’attrait.


On attend donc la fin du diptyque avec impatience… et un léger frisson à cause du petit filet de vent qui nous caresse l’échine lorsqu’on ouvre la couverture…