Manifestement Guarnido est plus inspiré dans le passé pour ses couvertures. La précédente était très belle, et celle-ci se défend bien. C’est donc avec une bonne impression – et une certaine inquiétude vue l’époque concernée – que nous ouvrons ce second volet du passé de la série « Voyageur ».

Paris 1940, occupation Allemande. Cette fois, c’est Fish « le méchant » que nous suivons principalement. Celui-ci se montre résolu à changer le futur en éliminant tous les officiers nazis. Il a également dans l’idée de tuer Hitler avant que tous les événements tragiques de la Seconde Guerre Mondiale n’aient lieu. Bien vite, et à sa façon bien particulière, Fish tombe amoureux de la blonde Marie. Mais cela ne semble pas entraver ses plans. Celui qui risque de le faire échouer se révèle une fois de plus être Vedder/Mark/Lou qui lui rappelle que le cours de l’histoire ne peut en aucun cas être modifié sous peine d’affecter irrémédiablement un futur déjà bien altéré.

Un chapitre bien rythmé avec un récit qui peut presque se suffire à lui-même si ce n’est qu’il n’a pas réellement de fin (et pour cause). Pour une fois, Fish a un rôle autre que juste celui qui contrecarre les actions de son frère. Il est décisionnel et on perçoit mieux ses motivations profondes et même des traits particuliers de son caractère. Vedder reste quant à lui plutôt en retrait dans cette période.

J’ai une réaction mitigée face à l’illustration de cet album. Je n’aime pas les visages quasi déformés de Siro ni ses traits qui paraissent un peu trop simplistes. La réduction des décors et le peu de jeux d’ombres en rajoutent à cette impression.

Un chapitre qui met Fish en avant, ça change et c’est bien aussi.