Que vous connaissiez ou non la série Le Troisième Testament créée par Alex ALICE et Xavier DORISON, vous allez trouver un immense intérêt dans cette anté-suite.


Avec Julius, nous revenons aux origines du Troisième Testament. Julius vient de rentrer à Rome. Et il a de grands projets pour lui-même et ses amis. Mais cela passe par une conjuration, dont l’alibi, sera un chrétien, qu’il a ramené de sa dernière campagne. Cette rencontre va avoir des conséquences bien plus importantes et inattendues que ce qu’aurait pu imaginer Julius. Car s’il a bien rendez-vous avec l’Histoire, ce n’est vraiment pas de la façon dont il l’entendait. Au lieu d’être l’instigateur, il va devenir un outil. Comme beaucoup d’autres d’ailleurs. Car lorsque les roues du destin sont en marche et que certains connaissent leur fonctionnement, il est (presque) impossible de se mettre en travers de leur route.


Mais comment imaginer ne serait-ce que l’espace d’un instant, ce qui va se dérouler. Tant de rencontres, tant de décisions, tant de signes vont se succéder, qu’il est impossible de croire qu’il ne s’agit que de simples coïncidences. Il existe un grand dessin, qui dépasse les hommes. Il reste à voir quelles circonvolutions seront empruntées.


Pour cette ‘prequel’ qu’est Julius Tome1, vous allez retrouver Robin RECHT au dessin, Alex ALICE (mise à part la couverture) se consacrant exclusivement au scénario avec Xavier DORISON. La passation est très réussie. Chaque image semble être une photographie prise sur le vif, qui illustre parfaitement l’histoire. Vous y retrouverez tous les moments forts de cette histoire. Si le découpage est très varié, les angles choisis sont très efficaces. Les jeux d’ombres sont aussi très bien maitrisés et rendent la lecture encore plus percutante (planche 50). L’opposition de Julius face aux Prétoriens dans la neige Rome (planchez 30-32) ou les yeux bleus du chrétien sont particulièrement marquants, même si j’ai surtout apprécié la fin du passage de Julius chez le sénateur (planches 23-24).


Pour ce qui est du scénario, il n’y a rien à redire, Alex ALICE et Xavier DORISON sont des maîtres en la matière, sachant utiliser toutes les clés du genre sans jamais tomber dans la facilité, ils ne cessent de nous surprendre. Leur mise en scène, leur sens du rythme est remarquable. Le choix des cases sans textes, où le dessin exprime bien plus que n’importe quelle explication est très habile. Les petits passages de textes en fin de chapitre, permettent de donner beaucoup d’informations en peu de temps. Et ces pleines pages qui sont autant de poses en début de chapitre, sont autant d’éléments qui font que vous ne vous ennuyez jamais à la lecture de ce premier tome de Julius. C’est même pire, vous allez devenir accrocs. Et si vous n’avez pas encore lu la série Le Troisième Testament, il va être impossible pour vous de patienter jusqu’à la fin des 4 volumes de Julius pour lire la suite parue dès juin 1997 (1er tome).


Ce livre 1 de Le Troisième Testament: Julius est une réussite.